L’abeille dans le milieu naturel…

Nous sommes toujours émerveillés lorsque notre route croise celle d’une colonie d’abeilles sauvages.

Les nids sont le plus souvent dans une cavité sombre et sécurisante, à quelques mètres de hauteur. Parfois la colonie n’a pas trouvé caverne à son goût et patiente sur des rayons accrochés à une branche d’arbre ou derrière un volet d’une maison secondaire.

Parfois, c’est une très vielle ruche oubliée, toute vermoulue, qui continue à les abriter.

Le point commun de toutes ces colonies, c’est leur vitalité, leur calme, la sérénité qu’elles dégagent.

Pourtant, nul apiculteur pour les assister dans la gestion de la ruche, pas de traitement contre le varroa destructor, pas de pièges à frelon asiatique pour les protéger de se redoutable prédateur, pas de renouvellement de cire pour la salubrité de la colonie, pas de visite pour surveiller un éventuel essaimage…

Et pourtant… elles vivent bien et longtemps… nous en suivons quelques unes depuis une dizaine d’années sur la même souche avec essaimage presque tous les ans, elle sont dehors, bon pied, bon œil, à chaque printemps.

Mais, dans un monde humanisé, les arbres creux représentent un danger ou une source de chauffage, les volets des maisons secondaires s’ouvrent en été, les ruches abandonnées sont repérées et la colonie qui y habite doit être « sauvée » : mise dans une ruche neuve et installée au rucher pour produire du miel.

Comment laisser une place à l’abeille libre ?

Telle est la question que nous nous sommes posée après plusieurs années d’une apiculture dite « amateur ».